Partout dans le monde, des enfants subissent des violations fondamentales de leurs droits humains et les souffrances physiques et psychologiques qu'ils endurent auront de vastes et profondes conséquences, quelquefois irréparables.
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Ce sont là quelques-unes des conclusions d'un nouveau rapport de l'UNICEF, « Progrès pour les enfants : un bilan de la protection de l'enfant », présenté aujourd'hui à Tokyo par la Directrice générale de l'UNICEF Ann M. Veneman.
« « Une société ne peut prospérer si ses membres les plus jeunes sont obligés de se marier à un âge trop jeune, s'ils sont victimes de mauvais traitements après avoir été forcés de travailler dans l'industrie du sexe, si leurs droits de base ne sont pas respectés », a dit Mme Veneman. « Comprendre la dimension du problème des violations des droits de l'enfant, c'est la première étape vers la mise en place d'un environnement protecteur dans lequel les enfants seront à l'abri et auront la possibilité de réaliser tout leur potentiel ».
Une stratégie de protection de l'enfant
L'année 2009 est celle du XXe anniversaire de la Convention relative aux droits de l'enfant et elle revêt donc une importance critique pour la protection de l'enfant. Certes, on protège mieux les droits de l'enfant depuis l'adoption de la Convention mais il reste beaucoup à faire pour créer un environnement protecteur pour les enfants partout dans le monde.
« Ce rapport sur les pratiques préjudiciables et sévices dont sont victimes les enfants sort six semaines à peine avant le XXe anniversaire de la Convention, a souligné Mme Veneman. Le fait que ces mauvais traitements se poursuivent doit inciter la communauté internationale à redoubler d'efforts pour garantir les droits de tous les enfants, partout. »
Ce rapport « Progrès pour les enfants » a été publié dans le cadre de la stratégie globale de l'UNICEF en matière de protection de l'enfant, adoptée par son Conseil d'administration en juin 2008. Sur la base des données disponibles, le nouveau rapport examine l'application de cette stratégie, tant à court terme qu'à long terme.
« Des données pour agir »
La collecte des données permet de mettre en place un cadre d'action qui comprend des lois pour protéger les enfants; des communautés qui ne tolèrent plus des pratiques préjudiciables aux enfants; et des gouvernements qui s'engagent à protéger les personnes les plus vulnérables.
« Nous avons besoin des données pour agir », a dit la Chef des programmes de protection de l'UNICEF Susan Bissell. « Si nous savons qu'un seul enfant est affecté par une violation de ses droits, cela suffit pour intervenir. Mais surtout, si nos actions se fondent sur des données factuelles, nous sommes sûrs de faire ce qu'il faut ».
« Progrès pour les enfants » présente des données recueillies jusqu'à présent pour prouver de manière indiscutables la nécessité de mettre en place des programmes de protection de l'enfant dans les pays où des millions d'enfants sont victimes de la traite, sont privés de soins parentaux, ou ne disposent pas des papiers nécessaires pour aller à l'école et recevoir des soins de santé de base. Des millions de garçons et de filles sont obligés de travailler dans des conditions dangereuses. D'autres encore sont victimes d'actes de violence et de sévices chez eux, à l'école, dans leurs communautés dans des institutions ou en détention.
Appel à l'action
Là où existent des données, on constate certaines avancées. Les données indiquent par exemple qu'au Bangladesh, en Guinée et au Népal - trois pays dans lesquels le mariage d'enfants est courant - l'âge médian du mariage augmente, même s'il reste encore en-dessous de 18 ans.
Le rapport constate également un lent recul de la mutilation génitale féminine/excision dans les pays où cette forme de maltraitance est courante.
Il existe de nombreux secteurs où il faut mettre en place de meilleures collectes de données pour obtenir une image plus complète des défis que pose la protection de l'enfant. « Progrès pour les enfants » termine par un appel à l'action, exhortant les gouvernements, les parlementaires, les communautés et les secteurs public et privé à bâtir un environnement protecteur pour les enfants.
« Notre programme d'action dans ce domaine de la protection de l'enfant est vaste et il exige la mobilisation de chacun, a dit Mme Bissel. Le Nord et le Sud, l'Est et l'Ouest, nous sommes tous mobilisés pour mettre en ouvre le programme de protection de l'enfant. Il n'y a pas de pays qui ne soit touché par ces questions de violations des droits de l'enfant ».
- La Convention sur les droits de l'enfant a 20 ans : Tous les droits, tous les enfants (Site Web en anglais)
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